LE GUISHINDO
QU'EST-CE ?
Le GUISHINDO est
un art martial d'origine chinoise. Ses origines se perdent dans la nuit
des temps.
Associé au KEMPO, sorte de karaté, l'axe d'entraînement
est basé sur le combat de rue, c'est à dire qu'il n'y
a aucune limite dans la façon de se défendre où
même d'attaquer.
Le Guishindo est resté un art martial originel affranchi de toute
compétition. En effet cette dernière implique forcément
des « règles du jeu » qui faussent le travail de
l’art martial.
L'attaque et la défense, font partie de la combinaison des techniques
utilisant des mouvements durs et souples.
- les souples : mouvements fluides sans blocages.
- les durs : coups portés, mouvement basés sur la force
interne et non uniquement physique.
Bien qu’il n’y ait pas de
compétition, on évalue tout de même le niveau des
participants et on leur affecte, comme c’est souvent le cas dans
les arts martiaux asiatiques une ceinture en rapport avec le grade obtenu.
Au Guishindo le débutant n’a pas de ceinture, puis il acquiert
la ceinture blanche, puis blanche rayée, grise, grise rayée,
violette, marron puis noire qui correspond au 1er dan. Ensuite viennent
les 2ème, , 3ème , … dan.
Le GUISHINDO couvre toutes les possibilités de défense
et d'attaque quelle que soit la situation.
Certes, dans un premier temps,
ce sont les réflexes de défense qui sont mis à
contribution lors d'une agression par exemple, mais sans oublier les
bases d'une attaque afin de riposter vigoureusement.
Ces mouvements sont notamment très importants pour une femme
qui se fait agresser plus facilement qu'un homme. A titre d'exemple,
une ancienne pratiquante de cet art, a su et se défendre et frapper
son agresseur (même elle ne le croyait pas !!!)
L’originalité du travail au Guishindo relève de
3 axes.
- Le 1er axe est celui de la technique. Déjà elle n’est
pas limitative et donc laisse la porte ouverte à tout enchaînement
de mouvements pour peu qu’il soit efficace. Cependant, un très
fort accent est mis sur l’étude et la mise en œuvre
de ces techniques, chaque écart amenant quelque part une perte
d’efficacité.
- Le 2ème axe est en rapport avec le type des mouvements effectués.
En effet à aucun moment on ne laissera primer la force physique.
Notamment, en règle générale on s’interdit
tout blocage sur une attaque, ou tout choc direct en défense
au profit de mouvements plus fluides de déviation, d’enroulements
…
- Le 3ème axe, mais en l’occurrence le plus important est
le travail mental d’où cet art tire son nom (la voie des
techniques mentales). Cette action du mental commence par la maîtrise
et la canalisation de l ‘énergie du corps. Rien ne sert
d’avoir de gros biceps si le coup porté n’est pas
empreint d’une forte énergie, et à l’inverse
on peut arriver à une très grande efficacité (au
sens de puissance) sans pour autant avoir une musculature hors norme.
Cette action du mental porte aussi sur ce qu’on pourrait appelé
« l’intégration du combattant à son l’environnement
» en réduisant l’importance du coté physique
de l’engagement par rapport à sa perception. Je m’explique,
il s’agit d’acquérir une meilleure efficacité
des techniques par rapport à la perception de son adversaire.
Ainsi, la progression de l’apprentissage commence tout d’abord
par un travail purement physique. Indépendamment de tout combat
une bonne condition physique reste quand même une bonne base de
vie. Puis le pratiquant apprend à parer les coups et à
contre-attaquer, ce qui constitue le 1er niveau de la maîtrise.
Dans un 2ème temps il apprend le contre, ce qui combine la défense
et la riposte dans un même mouvement.
La 3ème étape consiste à percevoir le moment de
l’attaque pour démarrer la riposte, la riposte se déclenchant
simultanément à l’attaque. La 4ème étape
consiste à percevoir le moment où la décision de
l’attaque est prise par l’adversaire et à lancer
une attaque avant qu’il ait effectivement pu démarrer la
sienne.
A qui s’adresse le Guishindo ?
L'efficacité des techniques du
GUI SHIN DO n'étant pas déterminée par la force
ou la taille, mais plutôt par la connaissance et l'application
de principes rationnels, quiconque, peut pratiquer le Guishindo. En
tant qu’art martial certains y verront une méthode pour
se protéger efficacement. Ce serait malheureusement une vision
bien trop limitative car le Guishindo est une école de rigueur
qui permet un travail sur soi qui va bien au delà de l’entraînement
physique. En tant que sport, de surcroît de combat, il permet
de garder (ou d’acquérir) une bonne condition physique
(souffle, musculation, souplesse) il a des actions bénéfiques
sur l’équilibre psychique (gestion du stress et de la peur,
extériorisation …) et le mode de travail laisse la porte
ouverte à tous jeunes ou vieux, homme ou femme notamment tous
ceux qui à priori n’ont pas forcément un «
capital de violence » à extérioriser.
Denis Talandier avec la collaboration de Lucie Mardirossian.
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Voici un Superbe Mawashi Geri (coup de pied circulaire) de virginie
sur Jean-Pierre. |
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